Synthèse des travaux du synode mardi 15 octobre : les lieux concrets de vie et de mission

L’actualité au Vatican reste dominée par le Synode sur la synodalité. Mardi 15 octobre 2024 a eu lieu la 10è session des travaux dans la matinée et la 11è dans l’après-midi. Le rapporteur général du synode, le cardinal Jean Claude Hollerich, a tout d’abord présenté la 3è partie de l’Instrumentum Laboris, le document de travail. Et les travaux se sont poursuivi en cercle mineurs (les groupes de travail).

La journée a commencé avec la méditation matinale proposée par Sœur Maria Ignazia Angelini. La bénédictine a souligné quelques points, notamment l’importance « des racines ecclésiales », à savoir que « l'Église doit s'incarner dans un contexte concret ». Ensuite, « le dynamisme de l'Évangile », avec « des lieux de relation qui représentent des espaces de rencontre humaine où l'Évangile peut être vécu et annoncé ».

Le Pape François a pris part à la méditation et à la présentation la 3è partie de l’Instrumentum Laboris.

 L’Eglise universelle est faite des diversités concrètes

Au cours du point de presse de 13h30, la secrétaire de la Commission de l’information du synode, Sheila Pires, a fait savoir que, dans sa présentation, le cardinal Hollerich a indiqué que ce 3è module invite à considérer les lieux concrets où nous vivons, et où se fait la mission, ce qui contraste une idée abstraite de l’universalité. Il s’agit d’avoir un regard sur les villes et les mégapoles, dans une vision non statique mais dynamique qui inclut également les migrations. Il s'agit également d'une réflexion sur les « territoires où marcher ensemble », « les liens qui façonnent l'unité de l'Église » et « le service à l'unité de l'évêque de Rome ». Il a aussi noté que on ne peut pas comprendre l’Église sans être enraciné dans un lieu et dans une culture concrète. Et « un autre point important est la reconnaissance des relations entre les lieux et les cultures, qui ne sont pas des entités séparées mais sont interconnectées ». Le cardinal Hollerich a conclu en invitant les délégués synodaux à ne pas garder cette expérience pour eux-mêmes, mais à la faire profiter et à la rendre accessible au peuple de Dieu.

Prenant la parole au cours de ce point de presse, le président de la Commission de l’information du Synode, Paolo Ruffini, a fait savoir que 347 participants étaient présents dans la salle du synode mardi. D’autres points ont ensuite été abordés au cours du point de presse, notamment : l’inclusion des personnes en situation de handicap, le rôle des femmes, la situation climatique dramatique au Brésil.

Regarder vers l'avenir et poursuivre le voyage

C'est une « richesse qui grandit dans la diversité » qui est vécue « et respirée » au Synode. « Une expérience unique » selon la supérieure générale des Sœurs du Carmel apostolique, Nirmala Alex Maria Nazareth. Pour la religieuse indienne, avec le synode, l’Eglise a commencé un voyage et ne pourra regarder que de l’avant et continuer, elle ne pourra plus revenir en arrière. Mais le vrai défi est de comprendre comment mieux faire le discernement à l’avenir, a-t-elle estimé.

L'Église doit être enracinée

Le cardinal franciscain Leonardo Ulrich Steiner, archevêque de Manaus, au Brésil, a parlé de « nouvelles voies qui s'ouvrent et qui nous aident à comprendre ce qu'est concrètement la synodalité ». Ce qui est en train de naître, « c'est une nouvelle manière d'être Église pour annoncer le Royaume de Dieu et l'Évangile. Et ceci, est un processus que nous serons appelés à vivre aussi et surtout après le Synode », a-t-il ajouté. Le prélat brésilien a relaté que le processus a déjà commencé au Brésil, notamment en Amazonie où de « nombreuses femmes sont déjà à la tête de leurs communautés, il y a beaucoup de diacres permanents ». En conclusion, a-t-il déclaré, « je crois que nous sommes appelés à vivre de plus en plus l'interculturalité et l'interreligieux, car l'Église doit être enracinée ».

Au sujet de l'urgence climatique, le cardinal Steiner a évoqué la situation dramatique que connaît actuellement l'Amazonie en raison du manque de pluie, de la pêche prédatrice et de la pollution de l'eau par le mercure.

Relancer l’Evangile

Pour le cardinal élu Roberto Repole, archevêque métropolitain de Turin et évêque de Suse, en Italie, l’une des dynamiques qui émergent au cours de ce synode est de comprendre comment relancer concrètement le message de l'Évangile. Propos recueillis de notre correspondant au synode le révérend père Stanislas KAMBASHI, SJ.

Pour la CECOS, Abbé Guy MASIETA

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