Les déplacés du conflit dit « Teke-Yaka » cantonnés au marché Malebo dans la ville de Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu, dans le diocèse de Kenge ont décidé de lever leur voix pour attirer l’attention de l’opinion publique et dénoncer ce qu’ils qualifient de manque de prise en compte de leur situation désastreuse par les gouvernements provincial et central de la République. Lors de leur marche organisée à Bandundu le mardi 10 Octobre 2023, ces déplacés ont dénoncé, dans leur mémorandum déposé à l’autorité urbaine un certains nombres des faits dont ils sont victimes dans leur camp des déplacés entre autre :
- Non-assistance du gouvernement central et provincial. En effet, ces déplacés disent être abandonnés à leur triste sort. Depuis que le gouvernement provincial les a placés au marché Malebo aucune aide ne leur est fournie.
- Absence des soins de santé primaires et manque d’alimentation nécessaire pour la survie. Ce qui entraine le décès de beaucoup de déplacés, surtout des enfants et des personnes de troisième âge.
- La non scolarisation des enfants voici une année par manque de fourniture scolaire et les frais scolaires du fait que tous vivent dans les camps de déplacés ainsi que leurs parents qui ne peuvent pas subvenir à leurs besoins scolaires.
- Difficulté pour l’enterrement des déplacés qui meurent à tout bout de champ faute de prise en charge en tout et pour tout.
Ces déplacés demandent au gouvernement provincial et central de s’occuper de leur vie précaire et de tout faire pour la sécurisation de leurs milieux de vie en vue de leur retour dans leurs villages d’origine.
Signalons que ces déplacés viennent des villages et fermes situés le long de la RN 17 dans les territoires de Kwmaouh et Bagata, particulièrement dans le secteur de Wamba où sévissent jusqu’à présent l’insécurité créées par des bandits appelés Mubondo qui tuent, pillent tout ce qu’ils trouvent sur leur passage.
Benoit DALE
